Madonna - Papa don't preach (11 juin 1986)

2ème extrait de l'album True Blue, Papa don't preach sorti en juin 1986 était d'emblée, accompagné d'une polémique due au thème de cette chanson (une jeune fille qui annonce à sa père non seulement qu'elle est enceinte mais qu'en plus, elle a l'intention de garder son bébé).

Madonna voit alors ses détracteurs de tous bords tenter alors de s'emparer de cette vaine polémique pour s'en prendre à elle, qui a fait savoir par le biais de son attachée de presse que elle ne prenait pas parti (pour ou contre l'avortement) mais qu'elle chantait simplement une chanson.

Ses détracteurs avaient même lancé une rumeur à l'époque disant que Madonna était très hypocrite de chanter cette chanson alors même que quelques mois auparavant, elle avait avorté en toute discrétion d'un enfant de Sean Penn dont elle n'avait pas voulu, mais honnêtement, je ne sais pas s'il y a du vrai là-dedans, tellement à l'époque, ils étaient déjà nombreux à essayer de ternir son image et détruire sa réputation que tous les moyens leurs semblaient bons.

Des années plus tard en interview Madonna disait juste que cette chanson était avant tout une chanson d'amour (la déclaration d'amour toute simple d'une jeune fille qui aime son père, qui aime son petit ami et qui aime son bébé) et qu'il n'y avait, dès le départ, aucune connotation négative dans ce titre.

C'est, encore aujourd'hui pour moi, l'un de mes titres favoris de Madonna. Dès les premières notes et son envolée lyrique presque digne d'un morceau de musique classique, on sait, dès les premières secondes du morceau, que l'on va avoir droit à un titre exceptionnel et ce qui suit ne nous déçoit pas bien au contraire.

Sur ce maxi-cd, on trouve 3 titres : le 1er est la version longue du morceau de 5'45 appelée tout simplement "extended version" remixée (ce qui est très rare) par Stephen Bray lui-même assisté de l'ingénieur Michael Verdick. Ce mix très étonnant et réussi commence et termine comme la version album mais au milieu rend la chanson plus froide en retirant quelques nappes de synthés, je ne sais pas trop comment ils s'y sont pris mais cela rend le morceau très différent dans son ambiance alors que peu de choses semblent avoir été changées, même en tant que musicien je n'arrive pas à déceler d'où vient la différence mais après tout, c'est ce que j'attends d'une version maxi, qu'elle soit un peu différente, et là elle l'est donc j'estime que le contrat est rempli. ;)

Le 2ème morceau du disque est la chanson Ain't no big deal : un titre inédit qui date de l'époque du 1er album de Madonna mais qui n'avait pas été inclus sur le First Album et je comprends un peu pourquoi, il est sympa mais sans plus, il n'a franchement rien d'extraordinaire. J'étais très content d'avoir un titre inédit en face B du 45 tours français et anglais jusqu'à ce que je l'écoute. Ce n'est pas un morceau composé par Madonna mais juste par Stephen Bray seul. Et son ambiance et les sons utilisés sont effectivement assez proche des titres du 1er album de Madonna. Aux USA, la face B du 45 tours était plutôt Pretender : un joli titre du 2ème album Like a virgin.

En 3ème titre sur ce cd on trouve la version album de Papa don't preach.

Que dire du clip, si ce n'est que je l'adore et que je trouve que c'est un des meilleurs. Il y a tout dedans. De la transformation de la Madonna au look de garçon manqué à la Madonna sexy en bustier noir (dont on s'est tous demandé comment il tient en place lorsqu'elle sautille) ;) jusqu'à la tension ressentie en image entre Madonna et son "père" de la vidéo l'acteur Danny Aiello. C'est d'ailleurs la version du clip qui est ma version préférée de cette chanson, rien que pour les 3 sublimes dernières notes où Madonna finit dans les bras de son père dans le clip. C'est cette version là qu'on aurait dû avoir sur l'album ou sur le single selon moi. Pour ce clip vidéo, Madonna a d'ailleurs remporté le prix de la Meilleure Vidéo d'une artiste féminine aux MTV Music Awards en 1987.

Un cd vidéo de ce single est même sorti au Japon qui comprenait les versions maxi, single, la face B Pretender et bien sûr le clip de la chanson.

http://www.discogs.com/viewimages?release=1287067

Au niveau de la pochette du disque, là encore sur une très jolie photo de Herb Ritts de la chanteuse en noir et blanc, les versions sont nombreuses selon les pays et les formats avec diverses variantes (avec le titre de la chanson et le nom de la chanteuse tantôt en haut de la pochette (comme sur le 45 tours français), tantôt en bas ou sur le côté gauche comme sur le single portugais ou sur ce maxi-cd)

Il y a sur Madonna, encore tant d'articles à collectionner !

P.S. : Pour écouter Ain't no big deal, c'est ici :

https://www.youtube.com/watch?v=lyu0TFlGcZQ