Madonna - Live to tell (26 mars 1986)

1er extrait de l'album True Blue sorti en mars 1986, Live to tell a été pour moi, ainsi que pour beaucoup de fans de Madonna j'imagine, un CHOC et ce, pour plusieurs raisons :

1 - elle a abandonné du jour au lendemain sans plus jamais revenir dessus, son look surchargé de jeune fille insouciante de l'époque qui avait fait sa réputation depuis près de 3 ans (composé de piles de vêtements aux couleurs vives portés les uns sur autres, de chaussettes fluo, d'un maquillage sophistiqué et de toute une panoplie de bracelets et bijoux en tous genres dont des crucifix),

2 - pour se transformer et adopter un nouveau look plus sobre et glamour au maquillage discret et minimaliste

3 - elle est passé en 5 mois seulement d'un titre de pop légère et colorée (Gambler) à (Live to tell) un titre au style plus orchestral, sombre mais aussi vocalement plus maîtrisé

4 - elle a embrassé plus que jamais son rôle d'épouse de Sean Penn en allant même jusqu'à pousser Patrick Leonard co-auteur de ce titre à offrir cette chanson pour la bande originale du dernier film de son époux "At Close Range" alors que Leonard l'avait au départ écrite pour un tout autre film "Fire With Fire".

Bref nous savions que Madonna aimait le changement, mais là, la transformation était rapide et faite de manière plutôt brutale. 

Dans une interview de 1986, Madonna a reconnu l'influence de l'enregistrement de ce morceau en décembre 1985 comme l'inspiration principale de son envie de changer complètement son look.

Moi qui aimait justement l'insouciance des titres de Like a virgin et son look de l'époque, j'avoue que je me suis pris une vraie claque et que, sur le moment, c'était loin de me plaire. Mais avec le temps, j'ai appris à apprivoiser ce titre et cette nouvelle image.

Et je dirais même plus, aujourd'hui que je suis plus âgé, je la comprends. Je comprends aujourd'hui son besoin de changement, son désir de montrer qu'elle ne fait pas toujours la même chose et surtout, de pouvoir montrer qu'il y avait d'autres facettes de son art et de son talent à explorer et qu'elle a plusieurs cordes à son arc.

Mais pour en revenir à ce disque, sur ce cd, on trouve 3 versions du titre Live to tell : en titre 1 la version album de la chanson qui dure près de 6 minutes et qui tient lieu ici de version longue en quelque sorte, en titre 2, on trouve la version 45 tours appelée "edit" plus immédiate où elle commence à chanter dès les 18 premières secondes au lieu d'attendre la 1ère minute comme sur la version album et en 3ème et dernier titre l'instrumental de la version album de 5'48 qui était aussi la face B du 45 tours de l'époque.

La version album se retrouve sur True Blue ainsi que sur les best of Something to remember (de 1995) et Celebration (de 2009) et une version très proche de la version album mais complètement ré-enregistrée par l'artiste se trouve sur la compilation The immaculate collection (de 1990). Cependant ma version préférée reste la version edit, non seulement pour sa rareté, en effet, elle ne figure sur aucun album, ni aucune compilation officielle de l'artiste mais aussi et surtout parce qu'elle démarre en trombe, immédiatement sur la batterie sans pertes de temps et nappes de synthés inutiles dont la version album est gorgée.

Le clip mélange les extraits du film de Sean Penn "At Close Range" que la chanson soutient avec des images d'une Madonna arborant son tout nouveau look de petite fille sage avec sa robe traditionnelle et ses cheveux coiffés d'une manière très sixties, comme sur la pochette du disque.

Moi qui aime que les pochettes de singles comprennent des images extraites des vidéo-clips, là je suis aux anges et je suis même très heureux d'avoir cette pochette en CD car celle-ci elle est beaucoup moins abîmée que l'exemplaire de mon 45 tours qui n'est presque plus montrable. En règle générale d'ailleurs je remarque que les pochettes de 45 tours vieillissent très mal (surtout quand elles sont sur fond noir et ce, même si on prend le soin de les mettre sous plastique pour les protéger), c'est très difficile de les conserver nickel et à l'épreuve des ravages du temps.

Mais il faut noter qu'il y avait aussi différentes sortes de qualités de pochettes dans les années 80 (plastifiées ou non / en carton ou en papier), et il faut bien admettre que certaines vieillissent plus mal que d'autres.

Ici le 45 tours du Portugal :

Pour écouter la version "edit" de Live To Tell, c'est par ici :

https://www.youtube.com/watch?v=1bPrP_6hTck