2 Unlimited – NO LIMITS ! (10 mai 1993)

2ème album du groupe 2 Unlimited « NO LIMITS ! » est un album de 14 titres très variés, sorti en mai 1993 dans la foulée du succès des 2 premiers singles « No Limit » et « Tribal Dance ». Même s’il est un peu moins réussi que l’album « REAL THINGS » qui sortira l’année suivante, c’est un album de bonne facture.

En effet, surtout comparé aux albums d’autres groupes de techno-dance de cette époque, cet album tient bien la route car il comprend non seulement de nombreux tubes qui sortiront en singles (5 tout de même) mais en plus les autres titres ne sont pas en reste au niveau qualité.

Parmi les meilleurs dans le style techno-dance qui les caractérise si bien on peut mentionner les titres « The Power Age » ou « Kiss Me Bliss Me ». Mais il y a d’autres styles dans cet album comme « R. U. O. K. » (à prononcer are you okay ? bien entendu) dans un style reggae proche de leur futur single « No-One » mais aussi 2 slows de toute beauté, surtout le premier « Where Are You Now » mais aussi « Shelter For A Rainy Day » qui finissent l’album sur une touche de douceur bien venue, surtout après la flopée de tubes qui les ont précédés.

Après « Tribal Dance », 3 autres chansons de cet album sortiront également en singles « Faces » le moins réussi de tous (en août 1993) mais aussi « Maximum Overdrive » en novembre et enfin « Let The Beat Control Your Body » en janvier 1994.

Ici les versions des singles sont remplacées par des versions album légèrement différentes mais pas tant que ça et souvent un peu plus longues de quelques secondes. Mention spéciale à la version album de « Tribal Dance » qui comporte une partie plus électronique inspirée de sa version maxi mais encore différente qui me surprend toujours agréablement à chacune de mes écoutes.

Quant à « Let The Beat Control Your Body » c’est une version album très différente de la version single que l’on trouve dans ce disque car le refrain d’Anita n’existait tout simplement pas encore au moment du mixage de l’album mais la mélodie principale et l’esprit du morceau reste le même. Je suis donc très heureux d’avoir ce single-ci particulièrement.

Je passerais rapidement également sur la polémique qui a suivi la sortie single de « Let The Beat Control Your Body » en France car le mot « beat » ressemblait trop au mot « bite », ce qui a obligé le groupe a créer spécialement pour le marché français une version dite « bass » ou le mot « beat » est remplacé par le mot « bass » dans les paroles de la chanson pour ne pas choquer les petits fans français.

Une polémique stupide car en plus la version « bass » est nettement moins bonne que la version « beat », ce qui fait qu’en bon fan français je ne l’écoute jamais cette horrible version « bass » que j’ai rapidement mise de côté comme beaucoup de fans j’en suis sûr. Voici encore la preuve que la censure la plus stupide qui soit ne date pas que d’hier seulement.

Bref le seul reproche que je ferais à cet album c’est qu’il est un peu trop long selon mon adage personnel qui veut qu’un album qui n’a pas tout dit en 10 ou 12 titres maximum a forcément en son sein des titres de remplissage.

Moi j’aurais facilement enlevé 2 ou 4 titres, mais au moins on a l’embarras du choix et contrairement à beaucoup d’artistes techno-dance de cette époque où il n’y avait qu’un seul titre ou deux de potable par album, ici ce n’est pas le cas et c’est tant mieux.

Les titres de ce disque sont conformes à ce que l’on est en droit d’attendre d’eux quand on ne connait que les singles et je trouve ça plutôt bien car vraiment pas si courant que ça hélas surtout dans le monde de la dance music.

Une dernière chose que l’on peut mentionner également sur cet album c’est que pour l’Angleterre (qui n’était pas trop fan de rap), les versions de « No Limit » et « Tribal Dance » figurant sur l’album étaient les versions « no rap » qui figuraient sur les singles et non pas les versions album que nous avons eu nous en France et dans le reste du monde.

Dernier bémol cependant, la pochette qui n’est vraiment pas terrible mais moins pire malgré tout que l’horrible pochette sortie en Angleterre, jugez plutôt.