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mardi 4 novembre 2014

Kylie Minogue – I Should Be So Lucky (29 décembre 1987)

6 mois à peine après son 1^er 45 tours « Locomotion », maintenant sous l’égide des très prolifiques producteurs Stock, Aitken & Waterman, Kylie Minogue sort son 1^er single international (qui n’est pas une reprise cette fois-ci) composé par eux à la dernière minute.

En effet, ses producteurs étaient déjà tellement demandés et débordés fin 1987, qu’ils avaient même oublié avoir pris rendez-vous avec elle pour enregistrer son premier single. C’est ainsi un peu dans la précipitation que les 3 producteurs composent (selon la légende) en 40 minutes seulement (alors qu’elle les attendait dans une pièce adjacente), la musique et les paroles de ce tube en se basant ce qu’ils imaginaient que Kylie serait avant même de l’avoir rencontré (c’est-à-dire chanceuse en tout, sauf en amour).

Mais pendant la séance d’enregistrement de cette chanson qui a eu lieu en octobre 1987, le professionnalisme de Kylie Minogue impressionnera grandement le trio de producteurs car elle enregistrera sa prestation vocale de ce titre en moins d’une heure, grâce disent-ils, à son extraordinaire oreille musicale et à ses capacités de mémorisation rapides.

« I Should Be So Lucky » deviendra un tube mondial dès sa sortie, se classant numéro 1 des ventes de 45 tours non seulement dans son Australie natale mais aussi dans de nombreux autres pays dont l’Angleterre, le Japon, la Finlande, l’Irlande, la Suisse ou encore l’Allemagne. Ce titre se classera numéro 4 du TOP 50 français et sera même 28^ème aux Etats-Unis pourtant légendairement hermétique à la pop anglaise de type « bubble-gum ».

En face B du 45 tours de l’époque on trouve la version instrumentale d’« I Should Be So Lucky » qui dure comme la chanson (3 minutes et 24 secondes).

Côté remixes, beaucoup de noms de remixes différents apparaissent selon les supports (« original dance mix », « dance remix », « extended version » ou encore « u.k. remix ») mais très souvent ce sont les mêmes remixes officiels derrière, tous mixés par Pete Hammond.

Parmi cette liste de remixes qui paraît sans fin, il y a surtout principalement la version « Extended Mix » de 6 minutes et 8 secondes : c’est sans doute la version la plus agréable et la plus respectueuse du single original et c’est aussi ma préférée.

Viennent ensuite le « Bicentennial Mix » de 6 minutes 12, qui dote « I Should Be So Lucky » d’une nouvelle batterie et d’un style un peu plus « techno » et enfin le « New Remix » de 5 minutes et 33 secondes, qui lui, se déchaîne sur les samples de Kylie chantant « I I I I I » et « So so so so so lucky » et rajoute des clochettes ridicules et un peu inutiles à la batterie, bref ce mix est le moins remarquable des trois.

Lors du déversement sur i-Tunes de titres inédits par les équipes de Stock/Aitken/Waterman en 2009, on peut noter pour la première fois disponible en numérique des versions instrumentales et backing track raccourcies du « New Remix » qui font elles, 5 minutes 01 (là où la version normale avait 30 secondes de plus), ainsi que la version instrumentale traditionnelle (face-B du 45 tours d’origine) et sa version backing track qui dure 3 minutes 24.

Il existe certainement d’autres remixes plus exotiques (je n’avais pas assez d’argent de poche à l’époque pour m’acheter les maxis) mais ce sont-là je pense les remixes principaux (et ceux que l’on retrouve exclusivement encore aujourd’hui sur le i-tunes français), mais nul doute qu’il en existe d’autres : Pete Waterman était célèbre à l’époque pour être la seule personne qui décidait si oui ou non tel remix ou tel autre devait être pressé et de nombreux remixes sont restés sur le carreau suite à une fin de non-recevoir du Seigneur Pete.

Presque toutes les pochettes de disques de cette chanson (quels que soient les supports) comportent cette photo (plus haut) du photographe David Levine où Kylie apparaît en jean avec une main posée sur sa hanche et l’autre sur sa boucle de ceinture.

Cependant quelques raretés savoureuses ont été proposées telles les pochettes du single et du maxi australien ou encore le maxi et la cassette-maxi anglaise elles composées avec des photos de Andrew Lehmann (dont pour ces 2 derniers supports : des photos du clip officiel lui-même !). Sans parler de l’incroyable pochette du cd single en provenance de Hong Kong sorti 2 ans plus tard en 1989. Vous pouvez voir des scans de ces différentes pochettes en bas de cet article.

Le vidéo-clip officiel d’ « I Should Be So Lucky », réalisé par Chris Langman a été tourné aux Studios de la chaîne de télévision australienne Channel 7 en novembre 1987 à Melbourne. Il nous montre une Kylie Minogue espiègle, tantôt dans sa chambre, tantôt dans son bain, mais qui semble regretter toutefois sa malchance en amour.

Ce vidéo-clip figure sur la compilation DVD « Ultimate Kylie » de 2003 ainsi que sur le dvd bonus de la compilation cd « The best of Kylie Minogue » sorti pour fêter ses 25 ans de carrière en 2012.

Mais il existe également un 2^ème vidéo-clip de cette chanson où Kylie se balade en voiture décapotable avec des ami(e)s et salue des passants : ce vidéo-clip alternatif, lui, ne figure qu’en bonus sur les compilations DVD « Greatest Hits » de 2002 et « Greatest Hits 87-97 » de 2003 avec bien sûr également le clip original.

« I Should Be So Lucky » fera partie des titres choisis pour figurer sur la compilation « The Abbey Road Sessions » sorti en 2012, dans une version classique beaucoup plus dépouillée.

« I Should Be So Lucky » est bien sûr un titre incontournable pour Kylie Minogue sur scène, même si elle fait partie des titres avec « What Kind Of Fool » que Kylie a avoué ne plus trop apprécier aujourd’hui, mais consciente que « I Should Be So Lucky » fait partie de sa légende, elle sait qu’elle ne peut faire autrement que de continuer à l’interpréter fréquemment.

Elle l’interprètera donc presque systématiquement dans toutes ses tournées que ce soit en intégralité, en version maxi (lors de ses 2 premières tournées) où plus souvent intégrée dans des medleys aujourd’hui. L’anti-tour de 2012 étant une des rares tournées où Kylie ne l’a pas interprétée logiquement puisque cette tournée se focalisait principalement sur l’interprétation de titres moins connus (titres d’albums, de face-B et de bonus).

On peut noter au sujet de cette période qu’à partir de décembre 1987, Stock Aitken & Waterman imposeront à Kylie Minogue (ainsi qu’aux autres artistes sous leur coupe) un train de vie d’enfer. En effet, elle va enchaîner pendant près de 7 ans, les tournées mondiales annuelles, les sorties de singles rarement espacées de plus de 4 mois (même entre 2 albums différents), les interviews et tournages de vidéo-clips un rythme particulièrement effréné. Mais elle ne s’en plaindra pas et trouvera même selon ses dires cela très excitant (du moins à ses débuts).

Elle sortira en un an à peine, entre décembre 1987 et décembre 1988, jusqu’à 6 singles extraits de son 1^er album (sans parler de son duo avec Jason Donovan) : un exploit que l’on ne rencontre à cette époque que chez des artistes confirmés comme Michael Jackson (avec l’album « Bad ») ou Madonna (avec l’album « True Blue »).

Certains pays bénéficiant même de singles différents des autres comme « Turn It Into Love » sorti exclusivement au Japon ou encore « It’s No Secret » sorti aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande, au Canada et au Japon mais pas en Europe).

En ce qui me concerne je n’ai commencé à acheter les 45 tours de Kylie Minogue qu’à partir de son 4^ème single « Je Ne Sais Pas Pourquoi », cependant j’ai pu retrouver dans une brocante pour pas cher du tout, la pochette du single d’« I Should Be So Lucky », même si mon exemplaire est en très piteux état et même gâché par des inscriptions écrites au feutre dessus et surtout qu’il ne comprenait même pas le disque de Kylie dedans, c’était un tout autre disque que j’ai eu l’horreur de découvrir à l’intérieur, plusieurs minutes après mon achat. Autant vous dire que ça ne m’a pas fait rire du tout même si je ne l’ai pas vraiment payé cher, mais je suis quand même fier d’avoir au moins la pochette (enfin si on veut, lol).

Mon exemplaire du 45 tours d’I Should Be So Lucky :